Sauf mention spéciale, les photos sont de l’association.
Pour se souvenir de l’état d’avant… et repérer les différents éléments de la façade. Pour rappel, la façade actuelle a été financée par les paroissiens, construite sous la direction de Sainte-Marie PERRIN entre 1871 et 1872 ; elle est plaquée sur la façade d’origine qui était d’une sobriété toute cartusienne.
Au couronnement, la croix en pierre de Villebois, plus résistante que la pierre de Farges, a été protégée par des plaques de plomb parce qu’exposée aux intempéries.
Les pierres de taille ont été nettoyées par procédé de micro-gommage à très faible pression ce qui fait apparaître le caractère irisé de la pierre de Farges qui compose l’essentiel de la façade; puis elles ont été recouvertes d’une patine, une sorte d’eau de chaux diluée, pour les préserver tout en conservant les légères variations de coloris, beige, beige rosé. Certaines pierres, abîmées, ont dû être changées (cf. à gauche). La taille des pierres est admirable, surtout dans les queues d’aronde.
Niveau supérieur : au centre, la statue de Saint Bruno, en calcaire coquillier, copie de la célèbre œuvre monumentale de Jean-Antoine HOUDON réalisée en 1766 pour la Chartreuse de Rome. Comme toutes les sculptures de la façade, elle reste à nettoyer à la mi-novembre; après plusieurs essais peu concluants de techniques différentes, le choix a été fait d’utiliser un laser qui épargnera l’épiderme de la pierre tout en le débarrassant de ses impuretés. Le bord de la manche érodé sera restitué. Grâce à des restes de signature, il est possible maintenant d’attribuer cette statue, datée de 1872, à MILLEFAUX, un sculpteur qui a ensuite beaucoup travaillé à la basilique de Fourvière. La statue fait face à deux niveaux d’échafaudage : elle est aussi monumentale que celle de HOUDON.
Niveau supérieur : de part et d’autre de Saint Bruno, des anges tiennent un écu portant les lettres SB. Des restes d’ancrage métallique sont le témoin d’une ancienne auréole qui ne sera pas restituée.
Niveau médian : le fronton central brisé est décoré de la colombe du Saint-Esprit mais aussi de palmes et de branches de laurier au modelé puissant.
Le nettoyage se fait par micro-gommage à faible pression.
Niveau médian : la fenêtre centrale est désormais protégée, comme tous les vitraux de l’église, par des grilles de laiton.
Niveau médian : réparties de part et d’autre de la fenêtre, quatre colonnes cannelées. Elles sont monolithes et dotées de chapiteaux ioniques.
Niveau médian : des pots-à-feu ponctuent les extrémités et annoncent les 10 autres pots-à- feu qui rythment les toitures sur le pourtour de l’édifice. Certains avaient des manques qui ont été complétés grâce aux éléments correspondants stockés dans l’ancien cimetière des moines.
Niveau inférieur : le balcon souligne la fenêtre centrale. Son soubassement, ainsi que les évacuations d’eau pluviale, sont protégés par des plombs ; 200 kilos de plomb au total ont été utilisés pour la protection des parties exposées de l’église, en particulier des contreforts. Des anti-pigeons ont été installés.
Les sphinges sous le balcon, qui servent de gargouilles, sont particulièrement affectées par les salissures.
L’inscription au-dessus de la porte d’entrée a été redorée : « VENITE AD ME OMNES QUI LABORATIS ET ONERATI ESTIS ET EGO REFICIAM VOS S MATTH C11-V28 » « Venez à moi, vous qui peinez sous le poids du fardeau et je vous donnerai le repos S. Math. 11, 28 ». La dorure sera patinée à la peau de mouton. L’inscription se présente sur un fond de marbre jaspé vert foncé, lequel est entouré d’un cadre sobre de pierre rosée.
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