Le dôme

Prenant appui sur des murs du XVIIe siècle fortement contrefortés par Delamonce, ce dôme a été élevé selon les plans de 1736. Il offre la particularité d’un tambour haut. Pourquoi ?

  • sans doute y a-t-il là réminiscence du Dôme des Invalides à Paris (J. Hardouin-Mansart, 1679-1706)
  • plus encore faut-il y voir la nécessité de répondre au voeu des échevins lyonnais qui acceptèrent de financer la construction du dôme en 1738 à condition qu’il soit d’un bel effet vu de la ville
  • il faut enfin tenir compte d’une nécessité technique, celle de cacher la calotte du dôme intérieur, beaucoup plus basse que le dôme extérieur qui repose sur une magnifique charpente en parfait état de conservation.

Construit comme le reste de l’édifice en pierre dorée, percé de 8 grandes fenêtres ovales, hautes de 5 mètres, il supporte une couverture à pans bombés dans laquelle s’ouvrent des lucarnes, surmontée d’un lanternon, de la boule et de la croix en plomb, symbole des Chartreux. A l’origine, la couverture était de tuiles vernissées et s’achevait par une boule de cuivre. Le dôme mesure 10 mètres de largeur et culmine à 50 mètres de hauteur

 

En 1985
Photo Pierre Clavel CRDP

Pendant la restauration 2019-2020
Photo Marie-Claude Dumont

 

Après la restauration, 2020
Photo Robert Cambet

 


Photo Philippe Dumont

La façade

Jusqu’en 1870, l’église n’a qu’une architecture extérieure d’une extrême sobriété. Sa façade, en particulier, n’offre qu’un grand mur plat percé d’une porte et d’une fenêtre.
La construction de la façade est confiée à Sainte-Marie Perrin. Celui-ci conserve la fenêtre centrale. Il plaque contre le mur d’entrée cette façade néo-baroque au style imposant. La partie centrale comprend trois niveaux progressivement en retrait :

  • au rez-de-chaussée, un porche flanqué de colonnes engagées ioniques et de simples pilastres doriques ;
  • à l’étage, un balcon curviligne précédant une courte terrasse qui dégage la fenêtre centrale mise en valeur par quatre colonnes cannelées et un fronton triangulaire cassé ;
  • au couronnement, une niche abrite une statue de Saint Bruno par Millefaut (copie d’une oeuvre de Houdon pour Sainte-Marie de Anges à Rome).
  • Les liens entre les différents étages sont assurés par des volutes ; des bandeaux, discrètement décorés de motifs géométriques, séparent les niveaux ; les décrochements concentrent le regard sur la partie centrale ; des pots-à-feu ponctuent le premier étage.
Aucune statue n’a jamais pris place dans les niches du rez-de-chaussée.

 

 


Photo Philippe Dumont

Petit cloître – cimetière des moines

Le cloître date de la première campagne de travaux ; sa construction est achevée en 1631.
Des arcades en plein cintre ouvrent sur une cour intérieure, cimetière des moines où ceux-ci furent enterrés jusqu’à la fermeture de la Chartreuse en 1791.
La galerie est constituée d’une voûte d’arêtes contrefortée aux angles par des arcs doubleaux en saillie.

 

 


Photo Massin, ville de Lyon

L’abside

L’abside n’était pas destinée à être vue.
La partie inférieure des murs date de la première campagne de construction du XVIIe siècle et la partie supérieure de la seconde (XVIIIe). Cinq fenêtres éclairent le choeur. On repère l’emplacement des ouvertures que Ferdinand Delamonce fit fermer lors du remaniement de l’église au XVIIIe siècle.
Sa couverture en éventail, de même pente et de même matériau que celle de la nef et du choeur, est ornée de six pots à feu.

L’abside devrait être restaurée en 2022.